Leadership et innovation

Jean-Jacques Marette : Parcours d’un leader incontournable du système de retraite complémentaire français

Le nom de Jean-Jacques Marette est indissociable du paysage de la retraite complémentaire en France. Fort d’une carrière de plusieurs décennies dans le domaine de la protection sociale, il a marqué de son empreinte des institutions majeures telles que l’ARRCO, l’AGIRC-ARRCO et l’Association Générale des institutions de retraite des cadres. Grâce à sa vision stratégique et à son expérience, il a joué un rôle clé dans la modernisation et la gouvernance des régimes complémentaires des salariés, tout en occupant des fonctions influentes dans de nombreuses organisations publiques et parapubliques.

Les débuts d’une carrière au service de l’État

Les premières années dans la fonction publique

Diplômé de la Faculté de droit de Caen avec une maîtrise en droit public (1974), Jean-Jacques Marette rejoint rapidement la haute fonction publique. Sa formation se renforce lorsqu’il intègre l’École nationale d’administration (ENA) en 1985, pépinière des cadres dirigeants de l’État.

Il débute comme attaché puis attaché principal au Ministère de la Justice de 1977 à 1982, où il développe une expertise dans les rouages juridiques et administratifs de l’État.

De 1985 à 1989, il devient administrateur civil au Ministère de l’Économie, des Finances et du Budget, travaillant sur des dossiers financiers et économiques stratégiques.

Une ouverture à l’Europe

En 1990, Jean-Jacques Marette prend un tournant international en devenant expert à la Division Assurances de la DG XV (Institutions financières et droit des sociétés) à la Commission des Communautés européennes. Durant cette période, il contribue à la réflexion et à la réglementation dans le domaine des assurances au niveau communautaire.

L’entrée dans la protection sociale et la prévoyance

Expériences dans le secteur de la prévoyance

En 1992, il rejoint le Groupe AG2R comme directeur technique et gestion, consolidant ainsi ses compétences dans le pilotage opérationnel et stratégique d’un grand groupe de protection sociale. Deux ans plus tard, en 1994, il devient directeur général de l’Association de prévoyance Bayard, qu’il dirige jusqu’en 1996.

Ces expériences lui ouvrent les portes des plus hautes responsabilités dans la retraite complémentaire.

Jean-Jacques Marette à la tête de l’ARRCO et de l’AGIRC-ARRCO

Directeur général de l’ARRCO

Le 1er janvier 1997, Jean-Jacques Marette est nommé directeur général de l’ARRCO (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). Cette institution joue un rôle essentiel en assurant la retraite complémentaire de millions de salariés du secteur privé.

La fusion avec l’AGIRC et la création de l’AGIRC-ARRCO

Au fil des années, le système français de retraite complémentaire évolue vers plus de simplification et d’efficacité. La fusion de l’ARRCO et de l’AGIRC aboutit à la création du GIE AGIRC-ARRCO, dont Marette devient également le directeur général. Il supervise alors un régime unifié qui couvre à la fois les cadres et les non-cadres, assurant une cohérence et une meilleure gestion des ressources.

Sous sa direction, l’AGIRC-ARRCO renforce ses systèmes de gestion, optimise les services aux assurés et veille à l’équilibre financier du régime, enjeu central face au vieillissement démographique.

L’Association Générale des institutions de retraite des cadres

Un rôle de coordination

Depuis juillet 2005, Jean-Jacques Marette dirige aussi l’Association Générale des institutions de retraite des cadres. Cette structure assure la représentation et la coordination des différentes caisses et organismes participant à la retraite complémentaire des cadres.

Son action se traduit par un travail constant de concertation avec les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, pour anticiper les évolutions législatives et adapter les dispositifs aux réalités économiques et sociales.

Engagements et organisations

Conseil d’orientation des retraites

Depuis août 2015, il siège comme membre qualifié au Conseil d’orientation des retraites (COR), une instance consultative qui analyse les perspectives du système de retraite français et formule des recommandations aux décideurs politiques.

Fonds de solidarité vieillesse

En janvier 2010, il devient membre du conseil de surveillance du Fonds de solidarité vieillesse (FSV), organisme chargé de financer certaines prestations non contributives de retraite, telles que le minimum vieillesse.

Autres mandats importants

  • Administrateur du GIP-MDS depuis 2010, structure en charge de la dématérialisation et simplification des déclarations sociales.

  • Administrateur de l’École nationale supérieure de la sécurité sociale depuis 2007, participant à la formation des futurs cadres de la protection sociale.

  • Administrateur du régime additionnel de la fonction publique de 2004 à 2012.

Ces engagements montrent une cohérence : Jean-Jacques Marette a toujours travaillé au cœur des dispositifs de solidarité et de protection sociale.

Une influence reconnue dans le domaine des retraites

Leadership et négociation sociale

L’une des forces de Jean-Jacques Marette réside dans sa capacité à naviguer entre les exigences techniques des régimes de retraite et les enjeux sociaux et politiques. Il a mené de nombreuses négociations avec les partenaires sociaux pour préserver l’équilibre financier tout en garantissant les droits des assurés.

Un acteur clé des réformes

En janvier 2025, il est pressenti pour présider les concertations sur la réforme des retraites, preuve que son expertise est toujours sollicitée au plus haut niveau. Son parcours illustre la rare combinaison d’une vision stratégique et d’une connaissance approfondie des mécanismes institutionnels.

Éducation et formation

  • Maîtrise en droit public – Faculté de droit de Caen (1974).

  • Diplômé de l’ENA (École nationale d’administration) – Promotion 1985.

Cette double formation juridique et administrative lui a donné les outils pour évoluer à la fois dans la haute fonction publique et dans les grandes institutions de protection sociale.

Héritage et contribution au système français

L’action de Jean-Jacques Marette a laissé une empreinte durable sur la retraite complémentaire française. Grâce à sa direction, l’ARRCO puis l’AGIRC-ARRCO ont pu :

  • Moderniser leurs outils de gestion.

  • Maintenir l’équilibre financier des régimes.

  • Développer une relation plus fluide avec les assurés.

  • Anticiper les évolutions démographiques et économiques.

Il a su allier rigueur financière et dimension humaine, ce qui est rare dans un domaine souvent perçu comme purement technique.

Conclusion

De ses débuts au Ministère de la Justice jusqu’à la direction de l’AGIRC-ARRCO et de l’Association Générale des institutions de retraite des cadres, Jean-Jacques Marette a construit une carrière exemplaire au service de l’intérêt général. Son expertise, reconnue tant en France qu’à l’échelle européenne, en fait une figure incontournable du système de protection sociale.

Sa trajectoire illustre l’importance d’une gouvernance solide, capable de s’adapter aux défis du temps tout en conservant les valeurs de solidarité et de justice sociale qui fondent le modèle français. Aujourd’hui encore, ses conseils et sa vision stratégique demeurent précieux pour l’avenir du système de retraite.

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